Je ne fais plus dans la dentelle, Il n’existe pas de problèmes insolubles pour moi car je les résous d’une manière définitive et expéditive. Je ne m’encombre plus des circonstances atténuantes. Toutes ces nuances de gris qui compose la réalité ou la sont mortes avec moi, il y a de ça quelques années. J’en porte, les stigmates. Mon pelage, autre fois brun, s’est mué en tonalité radicale : noir ou blanc.
La loi, cette chose
nécessaire mais contournable, est impuissante face à la rouerie de certains
énergumènes. Ils savent dénicher les failles du principe pour le prendre à son
propre piège. J’ai décidé d’en être l’antidote : je me charge du sale
boulot. Pas que ça me plaise, mais ça me soulage un temps de mes propres
meurtrissures. Comme je suis plutôt habile, les flics n’ont jamais rien pu
prouver. De plus, engoncés dans leur carcan légal, certains me sont devenus
complices. Quelle ironie ! Je dénoue donc, à coup de flingue, ou de serin,
les injustices de ce bas monde… mon quotidien. Il n’y a pas de petit cas pour
moi. La femme trompée ou l’associé spolié, tout m’est bon.
Ça a finit par se savoir.
Elle est arrivée un beau matin dans mon bureau, tout rimmel
dehors. Quelle beauté ! Rubens, pouvait rentrer chez lui, jamais il
ne saisirait son regard brulant. Pétrit
de doute, elle cherchait à connaitre la vérité sur son mari. Ce dernier se
défaussait chaque fois, éludait ses questions. Les soupçons qu’elle ne
parvenait plus à chasser la minaient par leur ressac.
La vérité était moche effectivement. Son mari d’homme
d’affaire, jouait sur plusieurs tableaux. S’excusant en couvrant sa femme de cadeau, il se permettait toutes
les incartades extraconjugales. Mon sang ne fit qu’un tour, je mis fin à ce
petit jeu en desserrant les câbles de frein de sa Bentley.
Mal m’en pris, la
donzelle m’avait ensorcelé par ses minauderies de femme éplorée. J’appris
fortuitement ses réelles motivations plus tard. Derrière son vernis impeccable,
elle m’avait dissimulée une garce qui s’était joué de moi. Avide, elle avait
jeté son dévolue sur son riche industriel de vieux mari. Par la suite, délaissé
par sa femme qu’il devina trop tard croqueuse d’hommes, il se laissa aller à
son tour. Lassé de son encombrant époux mais pas de ses dollars, elle s’était servie
de moi.
L’heure des règlements de compte à sonnée ma belle, et ce
n’est pas le bellâtre fascinée par ton compte en banques et tes mouvements de
cils qui te sauvera…
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