Panda polar (ou comment je ne suis pas dans le Cœur de cible pour un collectif s'adressant au 6/7 ans)

     VOICI UN TEXTE QUE J'AI ÉCRIT EN VUE DE L'ILLUSTRER EN BD     


Je ne fais plus dans la dentelle, Il n’existe pas de problèmes insolubles pour moi car je les résous d’une manière définitive et expéditive. Je ne m’encombre plus des circonstances atténuantes. Toutes ces nuances de gris qui compose la réalité ou la sont mortes avec moi, il y a de ça quelques années.  J’en porte, les stigmates. Mon pelage, autre fois brun, s’est mué en tonalité radicale : noir ou blanc.
 La loi, cette chose nécessaire mais contournable, est impuissante face à la rouerie de certains énergumènes. Ils savent dénicher les failles du principe pour le prendre à son propre piège. J’ai décidé d’en être l’antidote : je me charge du sale boulot. Pas que ça me plaise, mais ça me soulage un temps de mes propres meurtrissures.  Comme je suis plutôt  habile, les flics n’ont jamais rien pu prouver. De plus, engoncés dans leur carcan légal, certains me sont devenus complices. Quelle ironie ! Je dénoue donc, à coup de flingue, ou de serin, les injustices de ce bas monde… mon quotidien. Il n’y a pas de petit cas pour moi. La femme trompée ou l’associé spolié, tout m’est bon.
Ça a finit par se savoir.
Elle est arrivée un beau matin dans mon bureau, tout rimmel dehors. Quelle beauté ! Rubens, pouvait rentrer chez lui, jamais il ne  saisirait son regard brulant. Pétrit de doute, elle cherchait à connaitre la vérité sur son mari. Ce dernier se défaussait chaque fois, éludait ses questions. Les soupçons qu’elle ne parvenait plus à chasser la minaient par leur ressac.
La vérité était moche effectivement. Son mari d’homme d’affaire, jouait sur plusieurs tableaux. S’excusant en couvrant  sa femme de cadeau, il se permettait toutes les incartades extraconjugales. Mon sang ne fit qu’un tour, je mis fin à ce petit jeu en desserrant les câbles de frein de sa Bentley.
Mal  m’en pris, la donzelle m’avait ensorcelé par ses minauderies de femme éplorée. J’appris fortuitement ses réelles motivations plus tard. Derrière son vernis impeccable, elle m’avait dissimulée une garce qui s’était joué de moi. Avide, elle avait jeté son dévolue sur son riche industriel de vieux mari. Par la suite, délaissé par sa femme qu’il devina trop tard croqueuse d’hommes, il se laissa aller à son tour. Lassé de son encombrant époux mais pas de ses dollars, elle s’était servie de moi.
L’heure des règlements de compte à sonnée ma belle, et ce n’est pas le bellâtre fascinée par ton compte en banques et tes mouvements de cils qui te sauvera…

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